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1 mètre carré pour 2 (l’exposition)

lundi 13 décembre 2021, par ooo

Une recherche artistique partagée à propos des œuvres collaboratives : comment travailler en duo ? Comment présenter un ensemble d’œuvres réalisées en commun ? Comment gérer des œuvres collaboratives ?

Informations pratiques et présentation de l’événement.

Salle 1

🟡 Roseline Bigi 〰️ Gérard Staron
🟡 Céline Bocquet 〰️ Fabienne Contat
🟡 Isabelle Diffre 〰️ Jade Nijman
🟡 Christophe Le François 〰️ Christian Mourey




Roseline Bigi 〰️ Gérard Staron

A la croisée de deux regards de photographes plasticiens : Tête au carré # visage sans âge et Ho(m)me(s).
Gérard STARON a imaginé Jean, 20 ans, fils d’agriculteur, qui est un personnage de fiction,
Roseline BIGI poursuit cette fiction en donnant un visage à Jean, décliné en trois niveaux de fragmentation sans oublier ses amis Sylvia, Maxime et Luc...



Céline Bocquet 〰️ Fabienne Contat

Céline BOCQUET : le charme discret du cyanotype, avec le soleil comme témoin et le bleu des songes. Un heureux retour aux sources, impatience de mes 17 ans penchée sur le papier insolé. Bonheur.
Fabienne CONTAT : exaltation du corps féminin à travers des lacis de dentelle. Corps fragmentés, paysages imaginés sur la blancheur d’une porcelaine papier déchirée et estampée. En lien avec les cyanotypes de Céline.



Isabelle Diffre 〰️ Jade Nijman

La terre infusée de souvenirs, creusée du passé. Silence sacré, sous le dôme moussu, chaque être respire à l’unisson. Herméneutique nature. Impénétrables sont les mystères de ses chants précieux. Nous caressons du bout des sens les parois du temple.
Hybride fluidité, sa chevelure serpente sur le bois mouillé. Immense dans son étrangeté, chacun de ses sursauts est une ode au vivant. Créature aux signes complexes, le souffle éthéré de ses mouvements concentre l’essence de l’inaltéré.



Christophe Le François 〰️ Christian Mourey

100 carrés de carton d’emballage, 50 éléments comportant des signes peints par Christian MOUREY, 50 éléments comportant des signes industriels collectés par Christophe LE FRANÇOIS.

Dès notre premier échange l’idée est venue des cartons et des signes. La constitution de l’installation qui alterne signe peint et signe prélevé a été particulièrement jouissive et fascinante. Sans doute parce chacun de nous ne maitrisant qu’une partie du travail, une écriture se révélait au fur et à mesure du positionnement de chaque élément, étrange et secrète, qui nous échappait, dans la proximité du langage Hobo ou des graffitis urbains.

Nous nous sommes rencontrés lors de nos études en arts plastiques à l’université de Saint-Denis il y a plus d’une trentaine d’années. Si nos approches suivent leur propre chemin, notre amitié nous a permis de développer diverses collaborations dont cette proposition qui pourrait résumer notre position : c’est par le dialogue entre nos différences qu’émerge une singularité chargée de nouvelles perspectives.




Salle 2

🟡 Marianne Le Vexier 〰️ Martine Letoublon
🟡 Minna Kokko 〰️ Lorena Velázquez
🟡 Louis 〰️ Tâm
🟡 Mireille Denis Malherbe 〰️ Irène Julier
🟡 Sophie Patry 〰️ Sandrine Gatignol
🟡 Christiane Edmond 〰️ Ani Dilanian




Marianne Le Vexier 〰️ Martine Letoublon

Nous avons tout de suite eu envie de jouer le jeu d’une création à quatre mains sur le même support. Pour cela, nous nous sommes proposées de commencer chacune de son côté un dessin, que l’autre continuerait, inspirée par la proposition initiale, mais en gardant bien notre « écriture » personnelle (ce qui parfois pouvait dériver sur des touches d’humour dans le travail de sa camarade de jeu !). Il arrivait même parfois qu’on oubliait de laisser de la place à l’autre, emportée par le plaisir de couvrir le support ! Alors on recommençait… Nous avons d’ailleurs réalisé beaucoup plus de dessins que pour la réalisation finale !
L’intérêt et le défi de ce travail en commun résidait dans la contrainte imposée par l’autre, contrainte qui compliquait le travail au départ, mais qui devenait ensuite stimulation, création et stimulation et libération. Il fallait aussi dessiner à deux dans un espace relativement petit, ce à quoi nous n’étions absolument pas habituées.
Nous avons réalisé nos tableaux en mêlant acrylique, aquarelle, encres de couleurs, et parfois collages. Et il fallait enfin que chaque tableau « tienne debout » et qu’il ait trouvé sa propre construction avec les deux univers réunis.
Finalement, ça a été une expérience à la fois très nouvelle, intéressante et joyeuse. Belle proposition en tout cas !



Minna Kokko 〰️ Lorena Velázquez

Franchir la ligne
Montrer la beauté qui réside dans le vivant et qui nous échappe souvent, mais aussi la fragilité de la nature. L’empreinte humaine sur celle-ci est lourde. Elle modifie l’essence même du vivant, parfois de façon irrémédiable. La nature est sous notre emprise. Y a-t-il une limite ?
Ce qui nous reste c’est la vie. Nos pas nous mènent vers la mort et parfois à des renaissances incertaines. Une marche à l’aveugle et souvent peu engagée. Pressé, pressé, pressé… Où va-t-on ? Quel sera l’avenir de la planète : la mort ou la renaissance ?



Louis 〰️ Tâm

LOUIS
« Je ne fais qu’obéir à ce qui me gouverne, à savoir l’émotion pure »
Neal Cassady
Au travers de mes œuvres, je raconte une histoire, mon histoire…
Pleine de poésie, de fantasmes, de mystères, où l’homme est au centre.



Mireille Denis Malherbe 〰️ Irène Julier

Mireille DENIS MALHERBE
Je conjugue écriture et abstraction. C’est l’instant unique de l’éphémère, image d’une trace qui devient mémoire. J’utilise la couleur comme médium pour restituer la matérialité du passage, toutes formes d’expressions confondues, photographie, peinture, installation.

Irène JULIER
La porcelaine papier est une matière minérale vivante, qui vibre et capte les émotions.
La recherche des limites physiques de la matière intègre la perspective du chaos, de l’accident et de la déformation à la cuisson : les structures formelles s’appuient sur des fragilités, des failles, des éléments de rupture.
Mon travail vise à élaborer de formes irréelles mais vraisemblables. Ces constructions imaginaires sont-elles plus invraisemblables que celles que nous offre la nature ?

Voir la vidéo



Sophie Patry 〰️ Sandrine Gatignol

Sophie PATRY
« Je travaille en mouvement ce qui me procure des effets directs à la prise de vue... Je me laisse guider par mon ressenti et mes émotions. Mon travail est à l’image de ma perception du monde. Des paysages, des silhouettes et des autoportraits qui oscillent entre rêve et réalité, laissant libre cours à l’imagination de chacun ».
« Une photo fige un fragment de seconde. Sophie Patry nous emmène plus loin dans son univers. Travaillant essentiellement en pose longue sur des autoportraits, ce sont plusieurs secondes de vie qu’elle nous livre à travers ses photos. On les regarde comme un film, goûtant l’émotion qui l’a traversée à ces moments. Une audace enveloppée de pudeur, une vérité irréelle, une mise à nue cachée... Sophie Patry a su s’imposer dans le monde des photographes, avec un style bien à elle ».
Louis Tartarin

Sandrine GATIGNOL
« J’efface l’encre, j’imprime, je reprends, je retouche, je transforme, je me transforme.
Je me ressource dans la forêt, je me perds dans l’estampe, je laisse apparaître la femme : femme en germination, femme qui grandit, qui prend sa place, femme qui existe dans la lumière.
Femme qui retrouve sa force à l’image de la nature, qui repousse sur des sols dévastés quel que soient les accidents et les souffrances.
Les « femmes forêt » illustrent ma résilience personnelle et évoquent l’espoir de vie de l’humanité. Humanité moderne qui doit renaître et fonder sa société sur le vivant. »



Christiane Edmond 〰️ Ani Dilanian

ANI
Le travail de l’estampe est une écriture dans une recherche d’empreinte au fil des traces dans la variété et la diversité des techniques de la gravure.
Graminées Bleues, vertes, oranges,
Nouage : Technique de travail sur plaque de cuivre, vernis au sucre et travail sur plaque de linoléum en gaufrage.
Paysage 1 et 2 : technique vernis mou empreinte du végétal et vernis au sucre technique vernis au dur, travail sur deux plaques.
Fushia : technique vernis au sucre.
Le temps d’un regard : Technique Aquatinte et utilisation d’un crayon lithographique.
Echeveaux : Technique aquatinte, Eau-forte, vernis mou empreinte fils et ficelles.
Lettre : Technique aquatinte, eau-forte.

Christiane EDMOND
J’évite d’être "prisonnière" d’un style, mon approche étant, à partir de mon idée, conduire une recherche, de travailler sur cette idée en évoluant vers de l’originalité, quitte à interpeller le regard créer des émotions ou pas dans le domaine de l’art actuel. Le travail que je présente est de l’abstraction gestuelle.



Salle 3

🟡 Françoise Véron Goldstein 〰️ Nadia Yosmayan
🟡 Barbara Goraczko 〰️ Krzysztof Skorczewski
🟡 Agata Podsiadly Agapoly 〰️ Evelyne Alice Bridier



Françoise Veron Goldstein et Nadia Yosmayan

Constellations

Nous avons donné ce titre à notre installation commune pour son pouvoir évocateur de l’immensité du ciel, du mystère de la création, des mythologies projetées sur le scintillement lointain des étoiles.

Il n’était a priori pas facile d’imaginer une articulation harmonieuse de nos créations, en céramique et photographie. Mais du modelage de la terre sont nés des cristaux, des étoiles filantes argentées, des comètes, qui se sont déployés dans l’espace qui nous était imparti, autour d’images fixes, empreintes pourtant elles aussi de mouvement et de lumière.

Nous sommes tous des poussières d’étoiles, dit-on. Et de cette poétique et fondamentale image de nos origines, de l’énergie et de la matière, fuse le sentiment enivrant d’appartenir à un tout, végétal, minéral et vivant confondus. C’est ce sentiment que nous souhaitons vous transmettre.




Barbara Gorazcko et Krzystof Skorczewski

1 m2 , 1 nid
2 symboles
1 m2 fait partie d’un rêve souvent inaccessible hélas.
Une pensée à tous ceux qui n’ont pas et n’auront jamais un « chez soi »



Agata Podsiadly Agapoly et Evelyne Alice Bridier

Agata PODSIADLY-AGAPOLY
Pour cette exposition, j’ai développé l’idée de « L’invitation ».
Une invitation au partage, à la rencontre et à la tolérance où se mêlent offrandes de nourriture, bon temps et vitalité. Cette installation réalisée avec du papier recyclé et les empreintes de linogravure, présente les formes qui symbolisent par leurs disposition le partage convivial.
La gravure et les bribes d’empreintes sont là pour figurer les mets, l’essence même
des présents qu’on offre à nos convives. Lignes, taches, motifs, deviennent des figures irréelles, qui jouent avec nos références établies. L’ensemble tend vers l’équilibre d’un contexte relationnel.

Evelyne Alice BRIDIER
Invitation-Rencontre
2020 - 52 semaines
Éphéméride égrenant 52 minuscules témoins glanés au fil du temps. Cocons de repli, carapaces de protection qui s’entrouvrent. Modestes brindilles ramassées en premières sorties enfin autorisées. Fragments de cartons d’intenses livraisons...
Moment de mutations. Changement de corps et changement d’expression. Tout plonge vers la sortie.
À nouveau la rencontre !




Salle 4

🟡 Patricia d’Isola 〰️ Isabelle Dansin
🟡 Agata Preyzner 〰️ Sébastien Siraudeau
🟡 Teruhisa Suzuki 〰️ Roman Gorski




Patricia d’Isola et Isabelle Dansin

Patricia D’ISOLA : Pas sans les arbres
Imaginez la vie sans les arbres ?
Plus de forêts, de pluie, plus de diversité biologique, de terrains stables, plus de matériaux de construction, plus de bois de chauffage, plus de pâte à papier plus de fruits, plus de filtres pour purifier l’air, plus d’aspirine, de quinine, de latex, plus de jeux, d’atmosphère paisible et sereine, plus de bruit, plus d’ombre, de fraîcheur, d’oiseaux, d’insectes, plus d’espaces verts, de parcs, plus de sucre, plus de bien-être, moins d’oxygène...
Mes personnages ont découvert les feuillages d’Isabelle Dansin et pour un instant se sont laissés bercer par le vent.

Isabelle DANSIN : Feuillée
A travers le monotype j’ai voulu évoquer le mouvement de la lumière dans le feuillage. Joie, légèreté, musique du vent, bruissements.
Mes univers végétaux sont toujours habités de présences.
Aujourd’hui cet arbre de vie est visité par les personnages de Patricia D’Isola.
Belle rencontre.




Agata Preyzner et Sébastien Siraudeau

S.P.Q.R.
Siraudeau Preyzner Quick Response

Quel sens donner à une œuvre ? Quel sens donner au titre d’une œuvre ? Quel sens le titre d’une œuvre donne-t-il à l’œuvre elle-même ? L’oeuvre n’a-t-elle de sens que par les sens de celles et ceux qui la rencontrent ?

SPQR est l’œuvre mélangée des couleurs et techniques d’Agata Preyzner invitant les photographies de Sébastien Siraudeau. SPQR trouve son sens dans les abîmes d’un QRcode qui nous est à tous commun et néanmoins unique. C’est ce qui le personnalise, chacun pourra y trouver le sens qu’il souhaite, pour peu qu’il aille y chercher un chemin de lecture, en parcourir les étapes, en cueillir les pépites glanées au gré d’un printemps vécu universellement.

Cette œuvre se scanne comme un PASS. Non Sanitaire mais SALUTAIRE pour qui voudra se souvenir de ce printemps historique pétri d’incertitudes, de craintes et d’espoirs, ce printemps d’isolement collectif où nous avons partagé autant que nous nous sommes jaugés, méfiés, distanciés, séparés, égarés dans le labyrinthe de nos vies soudainement sous emprise.

Du continent au pays, d’une ville jusqu’à ses habitants, le temps est au repli, au local jusqu’à l’étouffement. Tant qu’à vivre ce temps, autant le faire à 2 même s’il n’y a qu’un mètre carré à partager. A bonne distance.

SPQR réunit autour d’un arbre (un noyer), par collage et vernissage, une interprétation du QR code à l’encre et au brou de noix par Agata Preyzner et les photographies, les sons et les vidéos de Sébastien Siraudeau capté.e.s au printemps 2020.





Terhisa Suzuki et Roman Gorski

Teruhisa SUZUKI rend hommage à Roman GORSKI disparu récemment. Tous deux ont partagé une belle complicité au sujet de la nature. Chacune de leur approche artistique explorait de manière très singulière notre rapport à l’environnement naturel et on imagine les débats féconds qui ont pu naître entre eux.
Les dessins de Roman présentent divers projets réalisés tandis que l’installation de Teruhisa actualise une proposition ancienne où il rendait hommage à Vincent Van Gogh.





Galerie municipale d’art contemporain
Tél : 01 30 36 13 46
5, r du Montcel, 95430 - Auvers-sur-Oise
Accès du mardi au vendredi de 14h à 17h30
WE et jours fériés : 10h30-12h30 et 14h-17h30
et sur rendez-vous : graps.auvers@gmail.com





Le groupe de recherche des artistes plasticiens et plasticiennes d’Auvers-sur-Oise est un collectif qui a pour objectifs de repérer des problématiques en cours, de développer des événements avec ses partenaires, de familiariser les publics avec l’art actuel et de soutenir professionnellement les artistes. Notre approche se veut collaborative et privilégie la coopération. Grap’s regroupe intentionnellement des artistes-auteurs et autrices dont les pratiques recouvrent les différentes approches et médiums d’aujourd’hui, qu’il s’agisse des pratiques conceptuelles, de la peinture, de la vidéo ou encore de la photographie, avec pour intention d’offrir des situations de débat esthétique enrichies des partis pris actuels.

Plus d’information : le projet, les partenaires

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Le collectif Grap’s est soutenu par la ville d’Auvers-sur-Oise et par le Conseil départemental du Val d’Oise. Grap’s est partenaire de la RADIO RGB-99.2, de la librairie la 23ème marche et membre de la FRAAP.




Conception de l’affiche et du flyer Patricia d’Isola